"All in Love" est une histoire vraie. Il y a 20 ans, Maud et Bertrand se rencontrent et tombent amoureux. Ils vivent alors un road trip passionnel aux USA, au Japon et en Inde. Ils se filment mutuellement au caméscope et écrivent du premier au dernier jour de leur histoire. Ce carnet de voyage à deux voix, nous plonge au plus près des méandres de l’amour, de la passion à la rupture. Ce périple à deux est aussi un voyage intérieur. Faire un tour du monde, c’est faire le tour de soi-même.
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SYNOPSIS
All in Love, c’est notre histoire d’amour avec Bertrand, qui commence en juin 2003. À l’aube de ses 30 ans, il décide de partir faire un tour du monde, sans billet de retour. Nous nous rencontrons un mois avant son départ. Moi, je suis Maud, réalisatrice à Paris, et malgré la magie de notre rencontre, je pense que son départ sera la fin de notre histoire. Bertrand me convainc du contraire : je pars le rejoindre à New York.
Je propose que nous nous filmions mutuellement tout au long de notre voyage et que nous tenions chacun un journal, en écrivant nos impressions de la journée passée. Nous ne nous les ferons lire qu’à la fin du périple. Ce projet devient notre façon de capter notre relation, vue à travers nos deux regards, parfois si différents.
En août 2003, nous entamons un road trip de 6 000 miles, de New York à San Francisco, au volant d’une Ford Galaxie 500 cabriolet de 1967, que nous avons surnommée : «Mademoiselle ». C’est l’ Amour Fou. Nous sommes insouciants, flamboyants, libres.. un peu cons mais tellement heureux.
Nous écrivons notre histoire en avalant des kilomètres de paysages et des cocktails dans des motels aux chambres mitées avec des piscines en forme de cacahuètes façon "Sailor et Lula".
Nous rions de toutes nos galères: des pneus crevés par la chaleur, d’une partie de la portière oubliée à la frontière mexicaine, de mon sens de l’orientation désastreux, de son humeur vacillante en cas d’hypoglycémie, de l’axe arrière de la voiture cassée qui nous immobilise plusieurs jours au Texas et des pannes en plein désert... Mais l’amour est notre essence commune.
Tant d’amour... Cela me fait presque peur. Parfois je me demande si notre couple est bien réel. Et pourtant je mise tout : c’est un "All in Love".
À la fin du road trip, nous reprenons nos vies : lui part pour l’Amérique du Sud et je rentre à Paris. A mon retour, une surprise m’attend. Bertrand m’a laissé une lettre à ouvrir àmon retour : c'est une demande en mariage. Je dis "Oui" et notre histoire continue à distance, avec des échanges de mails passionnés.
Puis, je pars réaliser un rêve : vivre à Tokyo, là où j’ai grandi. Le jour de mes 30 ans, Bertrand fait un demi-tour autour de la planète pour être avec moi. Le bonheur de nos retrouvailles est là, mais je ressens un changement.. C’est infime mais ça me frappe. Quelques mois après je découvre qu'il écrit à une femme rencontrée au Guatemala. Je veux le quitter. Il me demande une dernière chance et nous partons à Kyoto. Dans l’incertitude je repars à Paris et lui décide de changer complètement son voyage.
Nous nous quittons sur un quai de gare : je suis incertaine de notre avenir, Bertrand très optimiste comme toujours. Il reprend son tour du monde et décide de changer d’itinéraire.Il ne repartira pas en Amérique du Sud comme prévu.
Il quitte les chemises hawaïennes pour se trouver. Un tour du monde, c’est aussi faire un tour de soi même... Il monte à bord du transsibérien et m ’affirme qu’il veut être fier de l’homme qu’il va devenir : capable de se regarder droit dans les yeux dans la glace, droit dans ses bottes. Son changement de cap intérieur et nos longs échanges de mails remettent notre histoire d’amour sur les rails. Comme dans un voyage initiatique, on se retrouve quelques mois plus tard en Inde.
Le voyage est plus intérieur. Sans itinéraire prévu, nous partons au Cachemire et descendons doucement vers le sud pendant plus de trois mois. L’ Inde nous invite à ralentir...
Nous avons troqué la flamboyance des USA pour les sacs à dos, les bus de jour et de nuit et les guest-rooms à 1 euro. Toujours libres mais en quête. De nous-même. Individuellement. Sans artifice. Nous avons enlevé les couches superficielles pour trouver notre essence. Nous avons définitivement quitté notre vingtaine et et essayons d’entrer dans la trentaine avec plus de vérité et de justesse.
Un sadhu nous explique que nous ne sommes certainement pas assez riches pour sauver toute l’Inde, que notre tristesse ne leur sert à rien mais que nous pouvons chaque jour donner de notre temps et commencer par sourire. Alors nous offrons notre temps.
Nous rencontrons des personnes extraordinaires, des moines, des sadhus, des voyageurs, qui nous amènent à une profonde introspection, nous incitant à réfléchir à nos valeurs, à notre identité et à la direction que nous voulons donner à nos vies. De retour en France, nous passons six mois dans le sud, pensant que ce sera notre dernière étape avant de partir vivre en Australie, le rêve de Bertrand. Mais ce sera le terminus de notre histoire.
En janvier 2006, nous nous quittons. Définitivement.
L’histoire d’amour est terminée, mais le film, lui, peut enfin commencer !
Certains pensent qu’ils font un voyage, en fait c’est le voyage qui nous fait ou nous défait.
Nicolas Bouvier
NOTE D'INTENTION DE L'AUTRICE
J’ai toujours été persuadée qu’un jour cette histoire serait un film. Je ne savais pas que cela me prendrait 20 ans et finalement ce recul est la force du film.
Inconsciemment Bertrand et moi avons gardé lettres, mails et images, pour être sûrs, quoiqu’il advienne, que cette histoire, son espace-temps, ses sentiments soient ancrés dans l’éternité.
Il y a quelques mois, j’ai contacté Bertrand pour l’informer de mon désir de finir notre projet. Il a vu le teaser provisoire du film, l’a beaucoup aimé et m’a donné son accord.
Il est très important que le récit de cette histoire ne porte la faute sur aucun de nous deux. Une rencontre amoureuse a cette capacité unique de susciter à la fois un émerveillement et une profonde incertitude. Elle fascine par son intensité et sa nouveauté, mais elle éveille également des peurs, des doutes et une vulnérabilité. Comme dans toute relation amoureuse, chacun porte sa part de responsabilités, ses erreurs et ses justifications, car l’amour est un terrain complexe où les torts et les raisons s'entremêlent.
Lors de notre histoire, les portables ne fonctionnaient pas à l’étranger, en tout cas pas les nôtres et les réseaux sociaux n’avaient pas encore envahis le quotidien. Nous pouvions prendre le temps d’écrire notre livre tous les jours et d’être pleinement dans l’instant présent.
Loin l’un de l’autre, l’écriture est notre communication principale. Chaque mot, chaque phrase est choisi avec soin , créant un dialogue introspectif et sincère. Les échanges de lettres et de mails deviennent des moments d’attente, de désir et d’anticipation où chaque message est attendu avec impatience, ajoutant une dimension romantique malheureusement parfois perdue à l’ère du numérique.
Nous nous sommes aussi filmés seuls, chacun de notre côté. Pendant la durée de notre histoire d’amour, le spectateur voit notre couple évoluer et changer.
À Kyoto, on sent la fêlure qui s’est installée. Mon regard est parfois vide : je suis là, sans être là. La douleur m’a parfois fait m’absenter de moi-même.Et puis j’ai tenté de cicatriser ma blessure. À partir de là, nous avons commencé une autre histoire d’amour, toujours aussi intense mais différente. Les amoureux flamboyants du début n’ont plus rien à voir avec ceux qui traversent l’Inde en mode backpackers. Au delà de la différence de pays et de conditions de voyages, le changement est plus profond, plus identitaire. Notre regard sur nous-mêmes et sur le monde a changé.
Quand on vit une histoire, ce n’est pas du tout une histoire. Juste une confusion. Un aveuglement. C’est plus tard que ça devient une histoire. Lorsque vous la racontez à vous même et à quelqu’un d’autre.
Extrait du film "Stories we tell "de Sarah Polley
Réaliser All in Love aujourd'hui, c'est sortir de ma zone de confort. Jusqu'à présent, j'ai toujours eu à cœur de mettre en lumière les histoires des autres souvent à travers des portraits d'artistes, des sujets qui me touchent et m'inspirent profondément. Ce sont ces récits-là qui nourrissent mon travail et qui m’ont toujours semblé essentiels à raconter.
Cette fois, l’aventure est différente. Je me retrouve face à un projet qui, pour la première fois, me pousse à explorer des thématiques beaucoup plus personnelles, comme l'amour, la quête de soi, les doutes et les espoirs qui nous habitent tous. Et peut-être encore plus à l'âge de trente ans.
Ce film représente un véritable défi et en même temps une opportunité unique de me reconnecter à une part de moi que je n’ai pas encore eu l’occasion de mettre en avant à travers mon travail de réalisatrice. C’est un voyage intérieur autant qu’un projet artistique. L'idée d'explorer ces émotions et de les traduire à l'écran m'inspire.
Bien que ce film soit ancré dans des réflexions intimes, mon ambition est qu’il trouve une résonance universelle. L'amour, la quête de soi, ce sont des thématiques qui parlent à tout le monde. Mon souhait, c’est que chacun puisse se retrouver dans cette histoire, y voir une part de son propre parcours, de ses propres émotions.
En tant que réalisatrice, ce film est un moyen de tisser un lien entre l’intime et le collectif, entre mon propre ressenti et l’expérience humaine partagée. C’est ce mélange de personnel et d’universel qui me motive et qui rend ce projet si passionnant.
Et même si ce chemin est nouveau pour moi, je suis très impatiente de partager cette aventure avec chaque personne qui viendra rejoindre ce projet.
MUSIQUE DU FILM
MATHIEU BLANC - FRANCARD ALIAS SINCLAIR COMPOSITEUR DE LA BO DE ALL IN LOVE
« Je pense que la musique de ALL IN LOVE doit être moderne et entêtante, charnelle et dépouillée... c’est pour moi la ligne d’horizon au milieu de ce périple amoureux surprenant. Je crois qu’il faut pouvoir s’y accrocher et lui faire confiance. Une musique qui tourne et qui parfois résonne dans l’immensité du décor. »
Mathieu Blanc-Francard, alias Sinclair, se passionne pour la guitare et les claviers dès ses 15 ans. Son premier album, "Que justice soit faite" (1992), le révèle comme un talentueux multi-instrumentiste influencé par Stevie Wonder et Prince. Il devient une figure du funk à la française, notamment grâce à ses textes inventifs et son "Système Sinclair". En 1995, il remporte le prix de Révélation aux Victoires de la musique. En plus de six albums studio, Sinclair se distingue sur scène et sort deux albums live. En 2002, il signe sa première musique de film pour Guillaume Canet, et collabore ensuite avec plusieurs réalisateurs. Il continue de composer pour le cinéma et la télévision et gère son label Rockette Records.